Les principes fondateurs (charte des AMAP)

Les AMAP doivent respecter 18 principes fondateurs (extrait charte des AMAP) :

  1. La référence à la charte de l’agriculture paysanne pour chaque producteur
  2. Une production de dimension humaine adaptée aux types de culture et d’élevage
  3. Une production respectueuse de la nature, de l’environnement et de l’animal : développement d’une biodiversité, fertilité des sols, production sans engrais ni pesticides chimiques de synthèse, gestion économique de l’eau …
  4. Une bonne qualité des produits : gustative, sanitaire, environnementale
  5. L’appui à l’agriculture paysanne locale
  6. La solidarité et des liens actifs avec tous les acteurs locaux œuvrant pour le maintien de l’agriculture durable et d’un commerce solidaire
  7. Le respect des normes sociales par rapport aux employés de l’exploitation, y compris le personnel temporaire
  8. La recherche de la transparence dans les actes d’achat, de production, de transformation et de vente des produits agricoles
  9. L’accompagnement des producteurs à l’autonomie, c’est-à-dire la capacité à être maître de ses choix
  10. La proximité du producteur et des consommateurs : elle est indispensable pour assurer le lien direct entre eux et pour favoriser le circuit le plus court entre producteur et consommateurs
  11. Une AMAP par producteur et par groupe local de consommateurs
  12. La formalisation et le respect des contrats à chaque saison entre consommateurs et producteurs
  13. Aucun intermédiaire entre producteur et consommateurs, pas de produits achetés et revendus par le producteur sans accord des consommateurs.
  14. La définition à chaque saison d’un prix équitable entre producteur et consommateurs
  15. Une information fréquente du consommateur sur les produits
  16. La solidarité des consommateurs avec le producteur dans les aléas de la production
  17. Une participation active des consommateurs à l’AMAP favorisée notamment par la responsabilisation du maximum d’adhérents
  18. Une sensibilisation des adhérents de l’AMAP aux particularités de l’agriculture paysanne
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Planning prévisionnel 2010

  • juillet : dépôt des statuts, inscription Fête des associations
  • septembre : mise au point des contrats autres que maraîchers
  • début octobre : fête de la patate chez Alain Feijan.
  • mi-octobre : parution d’un communiqué dans Vivre à Draveil
  • fin octobre : première distribution de fruits (à confirmer)
  • d’octobre 2010 à mars 2011 : une distribution contrats autres que maraîchers (le 3ème mardi du mois par exemple)
  • novembre 2010 : réunion publique au centre social Oberkirch
  • fin janvier 2011 : AG et signature des contrats maraîcher.
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Rencontre avec les travailleurs de la terre

Temps gris, pluvieux, le vent est frais, ce 19 juin 2010, dans la campagne du côté d’Arbonne et de Chailly en Bière mais l’horizon est largement ouvert, à peine bordé par quelques lignes boisées.

Pas étonnant que les terres soient traversées par des biches, quelques cerfs, des renards, des lapins et surtout des sangliers, ennemis des cultures puisqu’ils les foulent, les écrasent, les fragilisent les rendant incapables de résister aux attaques des parasites, celles des doryphores dans les champs de pommes de terre.

Accueil par la compagne du maraîcher, cheveux au vent, jeans et veste rouge, visage ouvert comme la campagne qui sert de cadre à la rencontre. Le lien avec la terre pour ce couple est une vieille histoire puisque le père du maraîcher qui nous approvisionnera était cultivateur, son cousin l’est toujours. Pourtant, l’entreprise maraîchère créée il y a 1 an et demi est une re-naissance d’ailleurs progressive dans le monde agricole. Chacun ayant gardé 1⁄4 ou 3⁄4 temps dans un emploi extérieur. Le désir de réussir impose ensuite des journées dans les terres sans limites horaires et le sacrifice des vacances.

Le couple connaît le monde paysan et garde vivantes les valeurs d’autrefois : prêt de matériel, entraides au moment des cueillettes ou des moissons, partage de hangar. Cependant, son entreprise ouvre une ère nouvelle en établissant des liens avec les consom’acteurs, en créant des ateliers pédagogiques, en donnant à lire la terre aux citadins. Ces choix ont pu susciter la méfiance des paysans traditionnels mais ceux-ci commencent à constater que l’expérience apporte un espoir.

  • Outre un verger de pommes acquis dernièrement et dont de nombreux arbres devront être remplacés, l’exploitation s’ouvre sur 4 hectares.
  • Avec des cultures variées : des laitues et autres salades, épinards, la tête haute sur les planches désherbées ou la tête dissimulées sous les herbes, pommes de terre blanches ou noires, panais, fèves, carottes, fenouil, choux, haricots verts, herbes aromatiques …
  • Une planche de fraisiers – dont les fleurs seront sacrifiées cette année, pour permettre un meilleur enracinement – vient d’être plantée.
  • De l’engrais vert pointe sur des parcelles au repos.
  • Dans une serre louée à un cousin et située à Chailly en Bière, des tomates, des aubergines, des concombres …

Avec des solutions bio aux attaques :

  • Désherbage à la main (Une envie soudaine de campagne ? : accueil par les maraîchers tous les samedis à 9 heures sur le parking près de l’exploitation)
  • Rotation des cultures Repos des terres et cultures d’engrais verts (sorgho)
  • Retour aux recettes ancestrales (barrières de cheveux pour éloigner les lapins) ou utilisation de découvertes récentes (l’emploi de progestérone ? ? ? répulsive contre les limaces)
  • Recours, pour lutter contre les pucerons, aux insectes comme le ravageur dont les œufs sont contenus dans de petits sacs attachés sur les pieds de tomates.

Et les coquelicots, et les bleuets colorent les champs !

Les limites du bio sont formulées simplement : le bio pur n’existe pas. Toutefois l’effet des arrosages de pesticides sur les parcelles voisines n’a que des conséquences limitées d’une part grâce à la largeur des allées séparant les différentes exploitations, d’autre part grâce à la vigilance des cultivateurs qui ne traitent jamais en cas de vent.

Découverte menée par une dizaine de pionniers du « panier à salades » qui ont fait l’expérience d’une terre amoureuse, capable de s’enrouler aux chaussures et de garder quelques traces humaines imprimées dans son souffle. Pour éviter de se faire happer, ces futurs consom’acteurs ont glissé leurs pieds dans les rails de terre brune, file indienne à la marche incertaine et cependant résolue.

Enfin, appel à la vigilance pour que l’expérience reste une vraie histoire d’empreintes, de terre et de rencontres entre les agriculteurs et les consom’acteurs.

Colette Aucher

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